Action communautaire autonome

Les huit critères de l’action communautaire autonome

Il y a 4 critères qui définissent l’action communautaire au sens large :

  • Être un organisme à but non lucratif
  • Être enraciné dans sa communauté
  • Entretenir une vie associative et démocratique
  • Être libre de déterminer sa mission, ses approches, ses pratiques et ses
    orientations

Il y a 4 critères qui définissent l’action communautaire autonome, qui s’ajoutent aux quatre premiers:

  • Avoir été constitué à l’initiative des gens de la communauté
  • Poursuivre une mission sociale propre à l’organisme qui favorise la
    transformation sociale
  • Avoir des pratiques citoyennes et une approche globale
  • Être dirigé par un conseil d’administration indépendant du réseau public

Pour être qualifié d’organisme d’action communautaire autonome, un organisme doit répondre aux quatre critères requis aux organismes d’action communautaire et aux quatre critères requis aux organismes d’action communautaire autonome.

En voici la description et les manifestations :

Description et manifestations des 8 critères de l’action communautaire autonome.

Être un organisme à but non lucratif :

Être une personne morale selon la loi sur les compagnies du Québec partie 3 ou selon la loi sur les corporations canadiennes partie 2.

Être enraciné dans la communauté :

Faire preuve d’ouverture sur la communauté, être actif au sein de la communauté, être partie prenante du développement et de l’amélioration du tissu social de la communauté.

Entretenir une vie associative et démocratique :

L’organisme applique les principes démocratiques dans son fonctionnement. L’organisme s’assure de la vitalité interne de ses actions.

Être libre de déterminer sa mission, ses approches, ses pratiques et ses
orientations :

L’organisme qui veut être considéré comme communautaire doit démontrer qu’il répond à un critère d’autonomie c’est-à-dire être libre de déterminer sa mission, ses pratiques et ses orientations mais le maintien de son autonomie ne relève pas de sa propre volonté. Les ministères et les organismes
gouvernementaux ont aussi la responsabilité de faire en sorte que cette autonomie soit respectée.

Avoir été constitué à l’initiative des gens de la communauté :

Il est nécessaire de se ramener au moment où l’organisme a été constitué. L’organisme a du émaner de la volonté d’une communauté ou d’un groupe de citoyens de s’organiser autour d’une problématique donnée, soit parce que les services publiques ne répondent pas à un besoin, soit parce que les services publiques n’y répondent pas adéquatement, soit parce qu’une réponse différente des services publiques est apparue nécessaire.

Poursuivre une mission sociale propre à l’organisme qui favorise la
transformation sociale :

L’action d’un organisme communautaire autonome n’est pas que curative. Elle est également préventive et ne se limite pas à la stricte livraison d’un service. L’action vise la capacité individuelle et collective à se prendre en charge et à trouver ses solutions. L’approche vise à long terme la transformation sociale par la sensibilisation, l’information, l’éducation populaire et la défense collective des droits.

Avoir des pratiques citoyennes et une approche globale :

L’action de l’organisme agit sur l’ensemble des causes qui sont à la base de la situation des personnes auprès desquelles l’organisme intervient. Il le fait en mobilisant les forces vives du milieu autour d’enjeux collectifs. Il fait place à l’initiative citoyenne.

Être dirigé par un conseil d’administration indépendant du réseau public :

Aucune loi, ni règlement ou programme gouvernemental n’oblige l’organisme à solliciter la présence de représentants d’instances publiques à son conseil d’administration. L’organisme est libre de déterminer la composition de son CA. Celui ci doit être élu démocratiquement, représentatif de la communauté visée et actif.

Pour une liste plus exhaustive des critères, cliquez ici